qualité de eau et des sols à santo antao, des gouttes d'eau sur une feuille pour illustrer l'article

La qualité des éléments naturels de l’île : 

L’île de Santo Antão, joyau volcanique de l’archipel du Cap-Vert, offre une biodiversité unique. Cependant, ces trésors naturels sont confrontés à des menaces concernant leur qualité et leur pérennité..

La fertilité des sols :

Santo Antao, l’île la plus montagneuse du Cap-Vert, cache également des défis environnementaux importants. La fertilité des sols est l’un des plus cruciaux.

La constitution des sols : 

Les sols de l’île sont majoritairement constitués de roches volcaniques, ce qui les rend moins fertiles pour certaines cultures, d’autres s’accommodent tout à fait bien à cet environnement. De plus, l’érosion éolienne et hydrique, accentuée par un climat sec et des pentes raides, n’aide pas à maintenir la fertilité des sols.

Cette situation affecte considérablement la productivité agricole, rendant difficile la culture de certaines plantes et limitant la diversité des productions. 

La qualité de l’eau :

L’accès à l’eau est un autre défi majeur à Santo Antao. Les ressources en eau douce sont rares sur l’île, et la qualité de l’eau disponible est parfois compromise.

Cependant, Les roches volcaniques de l’île, lors de leur altération par l’eau et l’air, libèrent des minéraux essentiels, qui alimentent l’eau circulant dans les sols. Certaines roches volcaniques, riches en basalte et en andésite, libèrent davantage de minéraux comme le calcium, le magnésium et le potassium.

La surexploitation des nappes phréatiques,et l’infiltration d’eau salée sont les principales causes de la dégradation de la qualité de l’eau.

De plus, la pénurie d’eau limite les activités agricoles et entrave le développement économique de l’île.

Est-elle potable ?

L’eau du réseau public : 

La potabilité de l’eau à Santo Antao varie en fonction des sources et des traitements mis en place. En général, l’eau provenant des réseaux publics est potable après traitement, mais il est conseillé à tous les voyageurs, de faire bouillir l’eau avant de la boire, ou de ne boire que de l’eau en bouteille pour plus de sécurité.

L’eau des réserves naturelles : 

L’eau provenant des sources naturelles, comme les fontaines et les rivières, est souvent contaminée et ne doit pas être consommée sans traitement préalable. Il est crucial de s’informer auprès des populations locales ou des autorités compétentes avant de boire de l’eau provenant de sources non contrôlées.

Quel est l’impact sur la nature locale :

La dégradation de la qualité des sols et de l’eau à Santo Antao a des impacts importants sur la nature locale. La perte de fertilité des sols réduit la biodiversité végétale et affecte les écosystèmes naturels.

Quelles îles du Cap Vert sont les plus concernées ?

Toutes les îles du Cap-Vert sont confrontées à des ressources insuffisantes en eau, afin d’alimenter les sols pour les cultures. Santo Antao est particulièrement touchée en raison de son relief montagneux, de son climat sec et de son utilisation intensive des terres à des fins agricoles.

D’autres îles, comme Sal et Boa Vista, souffrent également de la salinisation des sols due à l’infiltration d’eau salée, tandis que l’île de Maio est confrontée à une désertification croissante.

Pourquoi ?

Les causes des problèmes de qualité des sols et de l’eau au Cap-Vert sont multiples et complexes. Parmi les plus importantes, on peut citer :

  • La pression démographique : L’augmentation de la population met une pression croissante sur les ressources naturelles, notamment les sols et l’eau.
  • Les pratiques agricoles intensives : L’utilisation excessive des terres pour produire de façon intensive.
  • Le changement climatique : La hausse des températures et la diminution des précipitations accentuent les problèmes de sécheresse et d’érosion des sols.
  • Le tourisme : Le développement du tourisme peut générer des déchets et polluer l’eau, notamment par les eaux usées non traitées.

Les pratiques mises en place au Cap-Vert : 

  • Irrigation goutte-à-goutte: Adopter des systèmes d’irrigation économes en eau pour minimiser les pertes et optimiser l’utilisation de chaque goutte d’eau.
  • Destockage de l’eau de pluie: Collecter et stocker l’eau de pluie pendant la saison humide pour la réutiliser durant la saison sèche.
  • Sensibilisation à la consommation d’eau: Promouvoir des pratiques culturales et des comportements quotidiens économes en eau auprès des agriculteurs et des populations locales.
  • Récupération et réutilisation des eaux usées: Traiter et utiliser les eaux usées pour l’irrigation permet de réduire la pression sur les ressources en eau douce.
  • Agroforesterie: Intégrer des arbres dans les systèmes agricoles permet d’améliorer la fertilité du sol, de lutter contre l’érosion et de diversifier les productions.
  • Cultures résistantes à la sécheresse: Choisir des variétés de plantes adaptées aux conditions climatiques locales pour réduire les besoins en irrigation.
  • Rotation des cultures: Alterner les cultures pour éviter l’épuisement des sols et limiter la propagation des maladies et des ravageurs.
  • Développer l’agriculture biologique: Encourager les pratiques culturales biologiques pour limiter l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides néfastes pour l’environnement et la santé.

Les solutions possibles : 

Parmi les solutions possibles, on peut citer :

  • La promotion de l’agriculture durable : Appui et formation aux agriculteurs pour mettre en place des programmes de formation et d’accompagnement, afin d’aider les agriculteurs à se munir de matériel et de connaissances pour optimiser la production agricole saine.
  • Développement des filières de transformation: Soutenir la création de filières locales de transformation et de commercialisation des produits agricoles pour ajouter de la valeur à la production et améliorer les revenus des agriculteurs.
  • Soutenir la recherche et le développement: Investir dans la recherche pour identifier des variétés de cultures plus résistantes à la sécheresse, à la salinité et aux maladies.

La qualité des sols et de l’eau est un enjeu crucial pour le développement durable de Santo Antao et du Cap-Vert en général. L’eau du Cap-Vert peut effectivement être riche en minéraux dans certaines régions, mais sa qualité globale dépend de sa source, de sa composition et de son traitement. Il est essentiel de mettre en place des politiques et des actions concrètes pour préserver ces ressources vitales et protéger l’environnement, pour les générations futures.

Favoriser l’échange de connaissances et de bonnes pratiques: Encourager la collaboration entre les agriculteurs, les chercheurs et les institutions pour partager les connaissances et les expériences en matière d’agriculture durable.

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